Enigmatique ce titre, non ? Incontestablement l'une de mes plus grandes réussites littéraires de l'année, ou comment la juxtaposition de désignations de pièces bouchères permet d'amener le nom du bar-restaurant fréquenté la veille d'une manière à la fois subtile et humoristique. Quel talent !
Bref, revenons à nos moutons ! Il s'agissait de parler de gigot J'GO (veuillez pardonner ces traits d'humour douteux, tout droit sortis d'un esprit embrumé de sommeil - puisque le récit s'écrit dès potron-minet pour cause de réveil trop matinal faute de rideaux occultants - quand je vous dis que ma vie est un enfer, croyez-moi...).
Bon, on y va ou on n'y va pas au J'GO ?
Ne vous impatientez pas, ça vient !
Le J'GO, donc.
L'endroit est bien placé et serait fréquenté par de jeunes banquiers fort bien de leur personne. Précisons que cette CSP n'est pas spécialement ma tasse de thé mais qu'il se trouve que ma copine Isabelle y a vu un argument marketing décisif pour emporter mon adhésion, allez savoir pourquoi.
Déco sud-ouest, affiches toulousaines, immense tête de vache cartonnée recouverte de journaux anciens, ambiance feria-corrida, couleurs pimentées, l'ensemble est chaleureux.
Détail ++ : malgré un WC homme HS (non, je ne suis pas allée chez les mecs, c'était affiché sur la porte, qu'est ce que vous croyez, hein ?), les commodités du lieu sont plus qu'honorables et les serviettes de toilettes individuelles impeccablement propres et pliées. Pas mal, voire très bien quand on sait ce que l'on peut trouver ailleurs parfois. Cela vaudrait presque une mention sur baignade interdite.
Je m'égare encore, non ? Vous avez raison. Reprenons le fil de l'histoire initiale...
Après la déco donc, le verre et l'assiette.
Tranche de foie gras à 18 euros, à ce prix là on mange le gras. Fromage réclamé par deux fois car non arrivé dans les temps. Et là, surprise... "L'assiette de fromage de chez Mathieu" (ou Xavier, je ne sais plus) est affichée à 18 euros les 100 grammes (oui, vous avez bien lu, les 100 grammes, ce qui fait 180 euros le kilo, plus cher que les cerises du Bon Marché en plein mois de janvier !).
Qu'à cela ne tienne, j'ai décidé de me faire plaisir. A ce prix là , je m'attends à un truc grandiose, un assortiment de pâtes cuites, molles ou persillées, des pains variés, du beurre au sel craquant, du bonheur sous la dent. "Wow effect" comme dirait quelqu'un que je connais.
Réussi. Mais pas dans le sens dans lequel je m'y attendais... Puisque c'est une demi-assiette de tranchettes d'un unique fromage que je me suis vue attribuer. Accompagnée d'un micro-pot de confiture et d'une corbeille de micro-morceaux de pain même pas grillés.
Surprise sur prise ? Même pas. D'autant plus curieux que la bouteille de Madiran est à 25 euros, ce qui reste raisonnable. Alors cette envolée des prix sur le foie gras et le fromage, faudrait qu'on m'explique parce que franchement je ne comprends pas...
Rassurez-vous, j'ai passé une excellente soirée en dépit de ces turpitudes alimento-financières. Et même trouvé lorsque fut venue l'heure de rentrer que Vélib' finalement c'était génial, alors qu'hier encore j'éructais chez ma blablateuse préférée que je trouvais ça nul (sans doute le deuxième effet Madiran, le premier ayant été de me fournir suffisamment d'inconscience pour grimper la rue La Fontaine en pédalant sans broncher - j'ai pas dit sans souffler, ce serait mentir). Comme quoi...
Allez, J'y go, c'est l'heure du déj' et j'ai faim, moi ! ;-)
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