Par où commencer ? Un comparatif des marques étudiées avant de choisir ? Pas vraiment comparé... Je voulais une Vespa. Ou rien. Vaguement regardé ce qui se faisait chez Mondial City, lorgné sur une vitrine avenue de la Grande Armée. Pour finalement suivre les conseils avisés de mon ami Super M (lequel se reconnaîtra sous ce doux sobriquet impossible à vous expliquer). Direction Levallois et la grange à scooters. Pas vraiment près de chez moi mais pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Et puis après tout, si on me l'a recommandé...
Pas de Vespa en stock dans la couleur de mon choix lors de mon passage mais livraison prévue la semaine suivante. Vendu ! Démarre alors le long temps de l'attente... Période ponctuée de doutes et d'espoirs au cours de laquelle on imagine le soir avoir le lendemain chez soi l'objet de ses désirs. Forcément plus longue que ce qui était prévu. Puisque le noir destrier se sera octroyé un délai supplémentaire avant de faire connaissance avec sa propriétaire... L'animal ! Au grand dam de cette dernière. Moi, si vous avez suivi.
Bref, de l'acte d'achat à la prise en main de la bête (110 kilos tout de même...), il se sera écoulé 10 interminables journées. Mises à profit pour essayer moult fois mon casque et m'entraîner à le trimbaler (histoire de ne pas le tenir comme on promène son chien).
Quelque temps et explications avisées (du vendeur + d'un client) plus tard, je me lance donc sur la chaussée. Forte des conseils prodigués. Grave flippée de pas savoir conduire. Sereine. Limite paniquée. On se calme, on respire, on cherche le panneau "Paris", on regarde devant, on regarde derrière (enfin on essaie vu qu'on voit pas grand chose dans les rétros, plus décoratifs que fonctionnels), on se demande pourquoi on a voulu un scooter et surtout comment on a pu en acheter un sans en avoir jamais essayé aucun autrement qu'en passagère, on a l'impression d'être à poil au milieu de tous ces trucs à moteurs, et puis on s'enhardit, on envoie un peu les gaz, la machine répond vite et file sur le boulevard, pas facile à manier mais déjà moins étrangère.
Laborieuse entrée dans le parking qui abritera Mademoiselle... Difficile en effet de trouver la synchronisation idéale des différentes étapes : j'ouvre la boîte à gants, je sors les clés, je mets la chose bruyante sur sa béquille, j'ouvre la porte, je remets les clés dans la boîte à gants, je passe avec la chose sans la renverser, je referme la porte, je vais vers ma place, c'est plus ma place elle a changé ma coloc' deux roues m'a pas informée, je vais vers ma nouvelle place, je retiens la machine dans la pente pour pas me manger le mur, je la range à sa place, je coupe le moteur, je bloque le guidon, j'ouvre le coffre, je récupère mon sac, je referme le coffre, je reprends mes clés dans la boîte à gants, je remonte la pente à pieds, j'ouvre la porte, je sors, je referme la porte, je rentre chez moi, je regarde la météo ils annoncent de la flotte, j'ai pas d'équipement de pluie, c'est pas grave, je prendrai le métro, ça va me permettre de me reposer, je suis fatiguée avec tout ça, moi...
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