Il semblerait que le premier bilan ne soit pas si brillant... Un mois s'est écoulé depuis l'acquisition de ma rugissante bête à moteur et force est de constater que l'emballement des débuts n'est plus tout à fait de mise... Passée la fébrilité des premiers instants et le bonheur de la découverte, que reste t'il aujourd'hui de mon expérience scooter (toujours en cours à ce jour d'ailleurs...) ?
Plus que la liberté communément associée à l'utilisation de l'engin, je dois bien avouer que je vois surtout pour l'instant les contraintes associées :
- Systématiquement penser à avoir sur soi les clés de la machine et celles de l'antivol. En plus d'avoir vérifié que la clé du parking est toujours accrochée à son trousseau.
- Ne pas oublier le casque et les gants. Ces derniers, modèle mi-saison, étant à peu près aussi confortables que des gants de boxe. Autant vous dire que ce que je gagne en réchauffement, je le perds en maniabilité. Appréciation à pondérer par le fait que j'ai volontairement choisi la paire qui m'allait le moins bien mais que je trouvais la plus esthétiquement réussie. Mon côté "blonde inside"...
- Emporter avec soi une paire de lunettes de soleil en cas de grand beau temps, la visière intégrée Nolan protégeant plus de la visibilité diurne que des rayons de l'astre ardent (si tant est qu'il daigne se pointer, ce dernier, ce qui ces derniers jours relève plus de l'exception que de la règle...). Reste à les glisser sous le casque et derrière les oreilles (plus facile à écrire qu'à faire...).
- Choisir des vêtements confortables et adaptés. Les professionnels recommandent le blouson coqué, lequel a le pouvoir de vous transformer instantanément en clone de Robocop. Quant au pantalon de pluie, il serre la taille et boudine la cuisse tout en plissant sur les pieds. Autant vous dire que pour le moment j'ai résisté...
- Renoncer à son addiction pour les jolies chaussures. Exit les sandales fines, légères espadrilles et autres modèles ouverts ou décolletés. Il ne me viendrait certes pas à l'idée en ce moment de sortir de chez moi en tongs mais quid au retour des beaux jours ?
- Dire adieu aux jupes légères et robes sexy. Tops découverts et bijoux assortis sont égalements proscrits. Casual attitude. De glamour il ne me reste que le magazine.
- En plus de ces sacrifices vestimentaires, devoir subir les contraintes climatiques sans solution de repli. Qu'espérer d'autre en effet lorsque d'un coup d'un seul il pleut à verse que de rentrer chez soi suffisamment vite pour ne pas être définitivement trempée ? A part ne pas glisser sur une bande blanche ou une plaque de travaux ?
- Etre sans cesse sur le qui vive au lieu de flâner le nez en l'air et les cheveux au vent. Garder en permanence les mains sur les poignées de freins, anticiper les déboitements intempestifs, guetter l'ouverture de portière, respirer à pleins poumons l'odeur des gaz d'échappement et du camion poubelles. Arrivée à destination, garer son destrier entre deux congénères, sortir la chaîne et encercler le poteau en évitant les mégots et autres saletés. Oter le casque et constater que l'effet n'est pas exactement le même que celui des coiffeurs. Brushing de coursier. Cheveu plat garanti.
Des avantages ?
- 15 minutes gagnées matin et soir. Ce qui fait 30 au total. Mais 1 heure de marche en moins. Et 2 kilos de plus sur la balance (ok, c'est peut-être aussi un peu à cause du chocolat...).
- 1 abonnement carte intégrale (moins de 50 euros) en moins par mois. 65 euros d'assurance + 37 euros de parking + 30 euros d'essence par mois (hypothèse petits trajets) = 130 euros.
Soit 70 euros de plus. Mais plus de taxi à payer les soirs de sorties tardives. Soit 1 fois par semaine (je suis une mamie...), maximum 15 euros. Ce qui fait 60 euros par mois. Pour le moment je perds 10 euros par mois. Qui devraient selon toute vraisemblance être compensés par des notes de bar moins élevées, la conduite s'accomodant mal de l'état d'ébriété (j'ai testé pour vous, hips...).
Financièrement donc, pas de grand changement. Quoique. Je viens de penser que la moitié de ma carte orange était prise en charge au boulot. Ce qui n'est pas le cas des frais de scooter. Donc je perds 35 euros par mois.
C'est plus du côté des avantages et inconvénients qu'il faut regarder afin de faire pencher la balance de l'un ou l'autre côté... Et là, vu tout ce que je viens d'énumérer, je sais pas trop quoi dire...
Des arguments en faveur du scooter peut-être ? A moins que vous ne m'expliquiez la théorie du verre à moitié vide ou à moitié plein ? ;-)
Crédit photo : Azurs point net - licence Creative Commons
(j'ai tout bien recopié le code html comme ils disaient, trop forte...)
si t'es pas contente je t'en débarrasse ;-)
Rédigé par : osmany | 11 octobre 2006 à 00:34
Moi je reste fidèle à Titinne (ma voiture), même si ça me coute plus cher qu'une carte orange ...
Rédigé par : Frogita | 11 octobre 2006 à 09:05
Et...mardi c'est pas Vichy ???
Rédigé par : Servane | 11 octobre 2006 à 20:38